Je suis bénévole pendant mes vacances

Se distraire tout en aidant les autres est l’objectif du « bénévolat-vacances ». Ecotidien fait le point sur ces vacanciers d'un autre type.


En France, on estime le nombre d’associations à plus d’un million et à environ dix millions le nombre de bénévoles. Vingt-cinq pour cent des volontaires interviennent au moins dans deux structures (source : INSEE). Alors pourquoi le système caritatif manque-t-il autant de soutien ? Le bénévole privilégie dorénavant l’action. Il ne cherche pas de responsabilités et a très peu de temps à accorder. Une action caritative pour un séjour d’été paraît être un bon compromis pour aider en ayant peu de disponibilité. Être accompagnateur lors d’un séjour en vacances, c’est « donner de son temps et participer à la vie locale. Nous organisions des tournois sportifs, des activités manuelles auprès d’enfants scolarisés en Roumanie », explique Jean-Baptiste, bénévole parti un mois avec un groupe d’amis.

Participer à un type d’action est un choix avant tout personnel. Qui aider ? Il existe des séjours organisés pour les personnes âgées, pour les gens en situation de précarité, pour les hommes et femmes handicapés ou encore pour les enfants démunis. Des maisons vacances sont à la disposition des associations dans toute la France afin d’accueillir les groupes pour un séjour de treize à dix-huit jours en moyenne. Les Petits Frères des pauvres font partie de ces associations qui recrutent des bénévoles car ils ne peuvent proposer de voyage sans accompagnateur. Chaque année, ils lancent un appel à la générosité du peuple français.

Le bénévolat à l’étranger est aussi possible. D’une durée de deux semaines à six mois (selon la mission à effectuer), ce type de séjour est réservé aux plus de dix-huit ans. Contrairement au volontariat en France, une participation financière est demandée ; elle est calculée selon la durée et la destination. Les associations humanitaires interviennent dans différents pays du monde et cherchent des volontaires pour seconder le personnel local. Partir pour une mission à l’étranger, c’est être présent en temps de crise comme lors de catastrophes naturelles, de conflits armés ou de famine, pour aider la population directement touchée. Les missions ne demandent aucune qualification particulière mais l’aide venant de professionnels de la santé demeure particulièrement précieuse. « Je voulais joindre l’utile à l’agréable. Après avoir pris contact avec l’association Frères Roumania, qui proposait hébergement et nourriture en échange d’un peu de temps à consacrer aux enfants, je n’ai pas hésité. »

Et si vous décidiez d’aider la planète ? Les défenseurs de la faune et de la flore recrutent également de nombreux bénévoles. Être écovolontaire, c’est aussi faire des voyages écologiques et participer à des programmes ou chantiers pour l’environnement. L’écovolontariat, c’est l’occasion de se ressourcer au contact de la nature. Si la peur de se retrouver face à un jaguar ou le manque d’hygiène ou de confort vous angoissent, mieux vaut alors opter pour une autre activité. Pourquoi pas le bénévolat sur des fouilles archéologiques ? Le travail des volontaires y est tout aussi important, car il permet la sauvegarde d’un patrimoine.

Dans cet engagement altruiste, on peut trouver un engagement intéressé. Le bénévolat, c’est avant tout une démarche pour aider les autres, mais ne peut-on pas y voir également une façon de s’autogratifier ? Après tout, il n’y a pas de mal à prendre du plaisir en soutenant une cause ou des personnes en difficulté.

Mélanie Fèvre

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