Donner, c'est un acte d’entraide. Mais c’est aussi faire un geste écologique et participer à l’amélioration de son environnement. Ecotidien fait le point sur cet altruisme vert des temps modernes.
Donner, c’est en premier lieu faire preuve de générosité. Par exemple, permettre aux plus démunis de se vêtir ou aider un étudiant à acquérir du matériel informatique. Tout objet abandonné trouvera forcément un repreneur. Partant de ce constat simple, beaucoup de réseaux et de groupes se sont formés sur Internet afin de faciliter le don et la récupération d’objets inutilisés. Ces sites mettent en relation le donneur et le futur acquéreur.
De nombreux sites de dons existent sur la toile. Parmi eux, on retrouve Freecycle, un groupe international ayant pour objectif de favoriser le don et la réutilisation des objets dans le but de recycler. Freecycle est une communauté répartie par groupes selon les zones géographiques. Le dispositif a été créé en mai 2003 aux États-Unis et existe dorénavant dans 94 autres pays avec au total 7 millions de membres. En France, on dénombre actuellement plus de 80 groupes totalisant plus de 35 000 adhérents. Chaque groupe est animé par des modérateurs bénévoles qui veillent au bon déroulement des échanges.
Le procédé du don est simple pour le donneur et pour l’acquéreur. Les utilisateurs du réseau proposent leurs objets et sont ainsi diffusés sur une liste (pour cela ils doivent posséder un compte Yahoo!) et ces objets sont ensuite récupérés par d’autres membres. Ce sont principalement des échanges locaux, ce qui permet une remise en mains propres, et donc aucun frais pour le donneur. Ce système sert aux particuliers mais intéresse également les associations caritatives, qui peuvent récupérer les articles des particuliers et des entreprises.
Donner c’est bien. On est tous d’accord. Mais, faut-il le préciser, c’est aussi une opportunité bien commode pour qui ne veut pas encombrer ses placards. Florence s’est ainsi décidée à donner plutôt qu’à jeter : « J’avais accumulé car je ne voulais pas jeter. Avec le temps, on entasse, et un jour, je me suis décidée à faire le tri. J’ai donné vêtements, vaisselle, jouets et livres à une association qui avait vu mon annonce et est venue récupérer tout ce matériel chez moi. J’étais contente d’avoir fait un geste citoyen et écolo. » Car donner, c’est aussi le plus sûr moyen de ne pas augmenter le volume des décharges ou des fumées des incinérateurs.
Autre possibilité plus engagée que le don entre particuliers, le don pour une cause. Pour cela, de nombreuses associations caritatives existent. On peut ainsi vider son placard et donner des vêtements pour qu’ils trouvent une seconde vie dans les boutiques Ding Fring (groupe Emmaüs), enseigne qui commercialise les textiles collectés en les revendant à petits prix. Il suffit pour cela de déposer ses habits dans un conteneur « Le Relais ». Ceux qui ne seront pas redistribués seront alors recyclés. Si le donneur souhaite que ces objets servent dans les pays étrangers, il y a aussi pour cela des associations telles que Lunettes sans frontières et encore Livres sans frontières. Il n’y a donc aucune excuse à ce que des vêtements ou des meubles s’entassent dans une cave. Internautes de tous les pays, à vos dons !