Mes vacances en célibataire

Les célibataires ne sont pas condamnés à passer l'été au travail ! Ecotidien mène l'enquête sur la meilleure façon de passer ses vacances lorsqu'on n'a pas encore rencontré l'âme sœur (ou pas envie de la rencontrer !).


On compte environ 14 millions de célibataires en France. Selon une étude de l’INSEE, la population non mariée et vivant seule chez elle a plus que doublé en quarante ans (des années 1960 à 2000), pour atteindre 8,3 millions de personnes. À ce chiffre s’ajoutent les familles monoparentales, les divorcés, les veufs… Autant dire que le célibat est une cible économique alléchante. Objet de toutes les convoitises, le « vacancier-solo » est assailli par de très nombreuses propositions.

Croisière, camp, expédition à l’étranger : un large choix s’offre aux personnes seules et désireuses d’ être accompagnées durant leurs vacances. Des agences de voyages telles que Célibacamp ou Soloways proposent de faire des rencontres en participant à des expéditions organisées. Le célibataire choisit sa destination, les activités auxquelles il veut participer et la tranche d’âge des gens qu’il désire rencontrer. En passant par des agences internet, il peut également discuter en ligne pour apprendre à connaître ses futurs partenaires avant le départ. Attention tout de même aux « faux voyageurs » qui ne sont là que pour appâter de nouveaux clients. Pierre, qui a déjà participé à ce type d’excursion, témoigne : « Étant divorcé et n’ayant pas réussi à prendre mes vacances en même temps que mes amis, je suis parti seul. L’idée de m’amuser et pourquoi pas de rencontrer une jeune femme m’a séduit, j’ai donc fait appel à une agence. Ce site vantait le nombre important de femmes présentes lors du séjour, or nous nous sommes retrouvés à huit hommes et trois femmes. »

Malgré la crise économique, les croisières enregistrent une hausse de 10 % de leur chiffre d’affaires. Dorénavant, les déplacements à bord d’un bateau se spécialisent et ciblent la clientèle. Il n’est donc pas rare de trouver des croisières pour hommes et femmes solitaires, où tout est mis en œuvre pour faire des rencontres amicales ou amoureuses.

Des associations arrangent également des vacances entre parents-solos. L’objectif est de réunir les familles monoparentales dans un même lieu afin que père et mère ne se sentent pas seuls pendant leurs vacances. Les hôtels-clubs n’oublient plus cette partie de la population et certains modifient leur grille tarifaire, cessant de faire payer un supplément « chambre individuelle » au papa ou à la maman seuls. Le nombre de ménages monoparentaux s’accroissant (on compte un foyer sur cinq dans cette situation), autant dire que c’est une cible marketing à ne pas négliger.

Parmi les voyages organisés, il y a ceux qui sont réservés à la jeune clientèle, où les plus de trente ans sont interdits. Chaque année aux États-Unis a lieu le « Spring Break ». Des milliers d’Américains étudiants s’y retrouvent en un même lieu afin d’y faire la fête. On retrouve de plus en plus ce phénomène en Europe. Cela n’a bien évidemment pas échappé aux organisateurs, qui proposent actuellement des dérivés du Spring Break tout au long de l’année. Summer Break l’été, créé il y a six ans avec plus de sept mille participants, Winter Break l’hiver… Des fêtes où les maîtres-mots sont fête, alcool et sexe.

Il faut rappeler aussi que la plus grande proportion de célibataires est constituée de femmes de plus de soixante ans. Cependant, ces dernières ne sont pas la cible prioritaire des organisateurs de vacances pour célibataires. Peut-être est-ce à cause des petites retraites ? Elles n’intéressent pas car ne dépensent pas assez… Pourtant, ne sont-elles pas encore dans la fleur de l’âge puisqu’on leur demande de travailler deux ans de plus ? Mais ne glissons pas sur un autre sujet, bien plus épineux, et souhaitons-nous, en attendant, de bonnes vacances !

Photo: DR — Bridget Jones, le film

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