Le vendredi, je travaille de mon lit !

65% des grandes entreprises autorisent leurs salariés à télé-travailler. En quoi est-ce bon pour leur pouvoir d'achat ? Marlène est allée leur demander.

« La fête des mères prend une tournure trop commerciale et perd de son sens premier : célébrer l’amour qui unit les enfants et leur maman. » Ce qui est étonnant, c’est que ce sont des commerçantes qui le disent ! Elles ont alors décidé de s’unir pour lancer une opération ponctuelle : pendant encore une semaine, elles vendent un porte-sac gravé des mots « j’aime ma maman », créé pour l’occasion, et reversent l’intégralité des bénéfices de ce produit à l’association REVES.
Parrainée par Vanessa Paradis et Patrick Chêne, cette association réalise des rêves d’enfants malades et en fin de vie. Ce qui, bien sûr, a un coût : « J’ai eu la chance de rencontrer la responsable de ce projet chez REVES, qui m’a détaillé les calculs : le coût d’un rêve est évalué en moyenne à 900 euros, et 250 rêves sont réalisés par an » explique Pascale Muscat. Cette gérante d’un e-commerce d’huiles essentielles, parfums et autres produits de bien-être qui sentent les vacances (vanille, niaouli ou monoï par exemple) relègue exceptionnellement son chiffre d’affaires au second plan. Plusieurs dizaines de mères e-commerçantes, membres comme elle du cercle des Mompreneurs (mamans entrepreneuses) ont donc décidé de vendre le fameux porte-sac sans prendre aucune commission dessus.

Proposé à moins de 10 Euros, il permet aux enfants et aux pères attentionnés qui l’offriront de contourner le traditionnel collier de nouilles, tout en faisant une « bonne action ». Profiter de la fête des mères pour aider REVES, c’était primordial pour Audrey Binisti, à la tête d’un site de vente de tétines personnalisées. « En fait, j’ai proposé que l’on soutienne cette association car je me suis dit c’était la plus belle manière de leur donner à eux deux, enfants et mamans, de l’espoir et des sourires. » Toutes ses « collègues » sont tombées d’accord.

Alors que le choix d’un mode de garde ou de la couleur d’un pyjama sont les plus gros problèmes que rencontrent certaines mamans, d’autres ne sont même pas assurées que leurs enfants, gravement malades, seront toujours là pour la prochaine fête des mères. Alors au-delà d’un simple partenariat associatif, l’opération « j’aime ma maman » permet aussi aux mères vendeuses comme aux mères acheteuses à qui tout sourit de penser aux familles qui ont moins de chance, et pour qui le quotidien se résume à des allers-retours à l’hôpital, des piqûres et des soins intensifs.

« Mon rêve à moi, c’était de monter mon propre commerce » sourit Christèle Simeoni, fondatrice d’une « p’tite échoppe » comme elle aime à le dire, qui propose des vêtements de créateurs pour enfants. Elle aimerait redistribuer un peu de ses ressources, mais avoue que « même si on a régulièrement envie de le faire, mon quotidien ne me permet pas de m’engager vis a vis d’une association » l’idée d’aider une association par le biais de ce qu’elle sait faire, du commerce, lui apparaît donc comme une évidence.

« Ce qui est sûr, c’est que de nombreux rêves d’enfants malades sont encore en attente d’être parrainés. » insiste Pascale Muscat, qui ne perd pas son objectif de vue.  Audrey Binisti renchérit : « Peut-être que grâce à nous, demain ou dans un mois, Anthony effectuera un vol en hélicoptère, Gaétan verra des requins et Loïc ira au parc Astérix ! » Pour aider les enfants malades à réaliser leurs rêves, c’est simple : vous pouvez offrir ou vous offrir le porte-sac créé pour la fête des mères. Mais si vous avez déjà acheté votre cadeau, il existe de nombreuses autres possibilités d’aider REVES : faire un don en ligne, ou participer aux opérations ponctuelles, comme dernièrement, une vente aux enchères de billets d’avions par Aéroport de Paris au profit de l’association.

Il est aussi possible, pour une petite somme, de parrainer un rêve intégralement. Qui sont souvent très accessibles : en ce moment même, des enfants attendent qu’on les aide à rencontrer les Pompiers de Paris, aller voir les joueurs de l’OM, assister au concert de Jonas Brothers, voir des loups en liberté ou jouer dans un film… Audrey Binisti, mère de jumeaux de 2 ans, l’affirme : Réaliser le rêve d’un enfant malade, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à sa mère.

Marlène Schiappa

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