Le camping change de standing

La saison estivale 2009 ( de mai à septembre) a été particulièrement favorable aux campings. La fréquentation y a progressé de 4,2 % par rapport à 2008. Ecotidien fait le point.

Des filles en bikini rouge aux animaux prolixes ou encore aux photos d’antan, il y en a pour tous les goûts. Qu’elles soient vulgaires, drôles ou poétiques, on les reçoit toujours avec plaisir (enfin, presque). Pourquoi ? Sans doute parce que l’envoi d’une carte postale relève d’une certaine démarche : il faut la choisir, la timbrer, puis la poster. Rien d’extraordinaire, me direz-vous, mais ce geste fera toujours davantage plaisir qu’un simple SMS ou qu’une carte électronique.

Les incunables de la carte postale apparaissent dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Cartes commerciales en papier glacé, elles sont appelées « cartes porcelaine » et sont autorisées à partir de 1856 par l’administration postale. La « véritable » carte postale voit le jour en 1870. Une vingtaine d’années plus tard, elle arbore une illustration photographique. Dès lors, elle connaîtra un succès croissant, et son apogée dans les années 50, où elle se vend à plus de 600 millions d’exemplaires par an.

Les cartes postales virtuelles, phénomène en pleine expansion, sont-elles à même de détrôner notre bonne vieille carte en papier ? Tout d’abord, elles ne sont que des simulacres de carte postale : une carte postale est, selon Albert Thinlot (1914-1992), cartophile reconnu, « un imprimé sur un support semi-rigide, destiné à un usage postal, pour une correspondance brève à découvert ».

D’autre part, il semblerait que la carte postale, témoin d’un patrimoine et d’une culture, ait encore de beaux jours devant elle : il s’en vend en moyenne 350 millions chaque année, et elle reste le support favori de 60 % des Français à l’occasion des fêtes de fin d’année. Ils y restent en effet très attachés, cartophiles ou touristes qui, à l’instar de Brigitte, la trouvent plus conviviale : « Un SMS, un e-mail, c’est froid, c’est vide, ça me déprime. Je suis à Marseille, j’ai envie d’envoyer à ma famille le soleil d’ici et leur montrer que je pense vraiment à eux. » Selon l’UPCP (Union professionnelle de la carte postale), la moitié des rédacteurs de cartes postales a plus de 40 ans, et 75 % sont des femmes ! Alors, messieurs, à vos plumes !

Juliette Speranza

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