Du web partout, tout le temps : A quel prix ?

375 Euros de facture SFR en un seul mois, c’est la mauvaise surprise qu’a eue Thomas en ouvrant son courrier. Le télévendeur qui a validé son abonnement « Illimythics », lui avait pourtant mentionné que son abonnement ne commencerait que le mois suivant.

Les radars automatiques ont rapporté en 2009 plus de 500 millions d’euros. Hervé Mariton, le rapporteur spécial du budget des Transports à l’Assemblée nationale a néanmoins déclaré « qu’à l’unité le radar rapport[ait] moins. Depuis 2007, la diminution des recettes unitaires est de 17% ». D’où la nécessité de compenser par la multiplication de ces machines afin de rentabiliser leur installation.

Alors commet éviter de perdre ses points de permis ? Peut-on contester le délit s’il n’est pas avéré ?

Détection de radars

Les 2 595 radars fixent et mobiles présents en France contribuent au retrait de 2 500 points de permis chaque jour. Beaucoup de conducteurs s’arment alors de gadgets en tout genre afin de les détecter à l’avance.

Grâce au GPS et à leurs cartes routières actualisables, il est en effet très facile de repérer les lieux où l’on est susceptible d’être flashé. Des communautés d’automobilistes se mettent en place, via notamment des sites comme , créé par un ingénieur passionné de voitures.

Afin de prévenir entre autres de la présence de contrôles routiers, il a d’ailleurs lancé il y a six ans, avec deux associés, Wikango: un avertisseur communautaires de radars fixes et mobiles. “Il suffit d’enclencher sur son boitier un bouton afin de signaler en temps réel aux autres abonnés qu’un radar a été repéré à cet endroit. Ca indique aussi les changements de vitesse, les bouchons… c’est plus un copilote” confie Amélie qui a testé récemment Max, un modèle dédié aux conductrices.

Ce type d’avertisseurs est tout à fait légal et pour Claude, 54 ans, commercial, c’est même utile: “finalement, on sait que le radar arrive donc on ralentit, on ne se fait pas flasher et il y a moins d’accident: tout le monde est content ! En sécurité routière, la prévention vaut mieux que la répression non ?”

La contestation des amendes

Malgré votre bonne volonté et une conduite adaptée (d’après vous), vous avez une amende à votre domicile notifiant votre infraction au Code de la route. L’automobiliste a 45 jours pour contester le délit.

Il peut demander la photo du délit: par exemple, si l’on ne voit pas la tête du chauffeur il est possible de contester l’effraction. Le conducteur peut également faire appel à un avocat qui trouvera sûrement sans mal un vice de forme et ainsi sauvera le permis de son client. Il en coûte entre 2 000 et 5 000 € selon le délit et le défenseur.

Des petits malins ont trouvé une autre astuce pour récupérer des points : les acheter. Sur internet, on les retrouve en vente avec des prix pratiqués très élevés, pouvant aller jusqu’à 2 500 €. “Si je n’y arrive pas, je pense suivre un stage” explique Afid, cadre de 38 ans, sur le point de perdre son permis de conduire. Il lui en coûterait en moyenne 250 € pour 4 points. “Parfois c’est le radar qui est de mauvaise foi” raconte Afid, lassé de se faire flasher “à la sortie des ponts, juste après un changement de vitesse…”

Rouler sans permis de conduire

Après l’accumulation de plusieurs infractions, le permis de conduire peut être retiré. Pour un bon nombre de conducteurs, ce sésame est essentiel pour aller travailler. Ils préfèrent alors prendre le risque de se faire arrêter plutôt que de perdre leur emploi.

Mathieu S., conducteur depuis 7 ans, témoigne : ” On m’a retiré mon permis pour excès de vitesse en moto. Depuis je circule sans autorisation. Je ne peux pas faire autrement : je n’ai pas de bus ni de train près de chez moi. J’ai perdu mon permis mais je ne veux pas perdre mon travail. ”

Et les jeunes ?

Malgré leur permis de conduire, les 15-24 ans représentent 27% des morts sur la route et la moitié des tués en deux-roues motorisés. Le manque de transports en commun dans certaines régions, l’alcool ou la drogue n’aident pas ces jeunes conducteurs à adopter un comportement adapté sur la route, et eux-même peuvent être victimes d’autres conducteurs. Un constat, parmi d’autres, qui a amené la création d’une délégation interministérielle, dédiée au sujet.

Catherine Marchi, correspondante sécurité routière pour l’Académie de Côte d’Or (collèges et lycées) insiste sur l’aspect préventif de la mission: “Il y a tout un travail à faire autour de la prise de conscience de jeunes. Des associations comme Prévention routière, MAIF, Ligue contre la violence routière, SAMU, et d’autres, interviennent également dans les écoles et collèges pour sensibiliser les jeunes.” Elle estime que les élèves sont intéressés par la démarche, impliqués et souvent touchés: “Pour eux, l’éducation à la sécurité routière est vécue comme une dimension du comportement civique et social et pas seulement sous l’angle du respect de la loi.”

En 2009, 112 580 chauffeurs ont été contrôlés en France. Un chiffre nettement sous-évalué selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (ONISR). Vous pouvez alors vous dire : “ Pourquoi pas ressortir cette bonne vieille bicyclette ? ” Sachez cependant que la législation est la même pour les deux-roues et qu’il n’y aura pas de traitement de faveur si vous dépassez la limitation.

A bon entendeur…

Mélanie Fevre

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