Le portrait du mois : Florence, pompier volontaire

Chaque mois, Ecotidien part à la rencontre des "héros du quotidien". Ce mois-ci, Florence, pompier volontaire, a accepté de témoigner sur son activité extraordinaire pour Ecotidien.

D’une inventivité extraordinaire, les publicitaires n’ont pas fini de nous surprendre… Avec la publicité par l’objet, stylos et porte-clés ont été très longtemps les supports privilégiés de marques en tout genre ou du numéro de téléphone du plombier du coin. Depuis quelques années, on voit apparaître un peu partout une autre de forme de publicité, cette fois-ci plus participative, puisque nous devenons ambassadeurs des marques : la voiture publicitaire.

Nouveau concept de « street marketing », cette variante publicitaire verrait ses origines dater de 1993, lorsque pour la première fois une grande marque de soda aux couleurs bleu et noir fait recouvrir quelques bus de la ville de Seattle aux couleurs de son célèbre cola. La voiture, ce trou béant dans votre budget mensuel, peut désormais vous rapporter de l’argent. Si vous souhaitez arrondir vos fins de mois, il faudra vous racheter une conduite : adeptes du doigt dans le nez au feu rouge ou conducteurs irascibles dans les embouteillages, il faudra bien vous tenir ! Désormais tous les regards se porteront sur vous !

Le « car wrapping » ou recouvrement d’un véhicule avec des slogans et logos publicitaires arrive en force dans nos grandes agglomérations. De nombreuses sociétés se sont spécialisées en la matière, et sont à la recherche de véhicules destinés à recevoir les messages des annonceurs, contre rémunération. Mais attention, pour espérer arborer ces autocollants et autres peintures stylisées rémunératrices, vous devrez d’abord être sélectionné, ou plutôt votre voiture, pour vous voir ensuite gratifier d’un montant oscillant entre 50 euros et 500 euros par mois, selon le degré de recouvrement de votre automobile.

En effet, si vous êtes possesseur d’un tas de ferraille rouillé laissant s’échapper autant de gaz d’échappement qu’une centrale à charbon, il y a peu de chance que votre candidature soit retenue. Les conditions d’éligibilité répondent à des critères drastiques et il est évident que les annonceurs privilégient les voitures en très bon état qui, de surcroît, peuvent apporter une touche d’originalité. Ainsi, si vous êtes propriétaire d’une petite voiture ayant fait sa réputation sur sa compacité et son agilité en milieu urbain, alors vous partez avec pas mal de points d’avance.

Si vous êtes intéressé, contactez ces sociétés qui vous feront remplir un questionnaire par email et vous recontacterons, le cas échéant, pour participer à une campagne publicitaire pouvant s’étaler de un à plusieurs mois. Voici quelques conditions <i>sine qua non</i> à la sélection:

• être majeur et titulaire du permis de conduire et assurer une bonne exposition du véhicule et donc une bonne exposition publicitaire. Ce qui exclut donc que votre véhicule regagne son garage chaque soir ;

• si vous habitez une grande agglomération, un point supplémentaire. Le monde rural n’est évidemment pas un atout pour une forte exposition du véhicule aux yeux de potentiels chalands ;

• autre condition et non des moindres, effectuer un kilométrage minimum par mois pour, là encore, solliciter le maximum de regards ;

• un dernier point coulant de source, votre véhicule doit être en parfait état de carrosserie et maintenu propre, une publicité vantant une marque de lessive n’étant pas du meilleur effet sur un véhicule qui semble tout droit sorti du Paris-Dakar.

Une fois sélectionné, vous devrez bien évidemment signer un contrat stipulant la durée de la campagne, le taux de recouvrement du véhicule, le montant de la rémunération, le kilométrage impérativement parcouru chaque mois et autres conditions spécifiques au contrat.

Vous serez ensuite invité à rejoindre un centre spécialisé qui se chargera alors de recouvrir votre carrosserie des stickers énumérés dans les conditions contractuelles.

Pour la rémunération, tout dépend du taux de couverture de votre voiture, selon qu’elle sera partielle ou complète. Ainsi, pour reprendre les rétributions d’un prestataire contacté, vous pourrez espérer :

• environ 70 euros par mois pour la pose d’un vinyle sur votre pare-brise arrière ;

• entre 70 et 90 euros par mois pour le recouvrement de vos deux portières avant ;

• jusqu’à 150 euros par mois si vous faites recouvrir les quatre portières ;

• puis enfin, jusqu’à 500 euros par mois si vous êtes le titulaire d’un contrat imposant la couverture totale de votre véhicule.

De toute évidence, la pose de ces stickers est sans risque pour votre véhicule, et si d’aventure une mauvaise pose venait à abîmer votre véhicule, les frais liés à la remise en état seraient à la charge du prestataire vous ayant sollicité.

Philippe, 36 ans, a vu ses revenus mensuels s’étoffer de 340 euros par mois grâce à sa voiture « publicitaire » : « Quand ma copine m’a suggéré de postuler pour faire de ma voiture un panneau publicitaire ambulant, j’ai longuement hésité : me faire remarquer, ce n’est pas mon truc. Je dois avouer que la nécessité financière m’a poussé à accepter d’afficher sur ma voiture de ville le dernier forfait d’un grand opérateur téléphonique. Mais les revenus supplémentaires, qui m’ont permis de respirer financièrement, ont vite eu raison de ma discrétion. » Bien évidemment, les revenus issus de ce type de contrat sont à déclarer aux impôts, précise Philippe.

Il est vrai qu’afficher de la publicité jusque sur nos véhicules peut poser un problème éthique : jusqu’où accepterons nous de nous vendre ? Laisserons nous le capitalisme envahir jusqu’à notre vie intime ? Quel que soit le cas de conscience posé, ces contrats peuvent néanmoins procurer un bol d’air à ceux que la crise – dont on prévoit la fin pour 2010 – n’a pas épargnés…

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