Banques en ligne, banques low cost ?

Les banques en ligne s’imposent timidement sur le marché français. Pourquoi s’en méfie-t-on ? Quels sont leurs avantages réels ? Ecotidien fait le point avec quelques éconautes.

Toujours accessibles, utilisables partout dans le monde, les services de banque à distance qu’elles offrent confèrent un indéniable gain de temps : impression de RIB, consultations en ligne de l’état des comptes, gestion des opérations courantes, virements, commandes de chéquiers, alertes par courriel ou SMS… « Mais tout cela, ajoute Hugues, sceptique, la plupart des banques, dont la mienne, le proposent. Les services de banque à distance, ça n’est pas nouveau ! »
Quels sont alors les véritables avantages de ces banques en ligne ? Ils sont avant tout financiers. En effet, les principaux concurrents des banques en ligne se disputent les prix les plus bas, pour le plus grand plaisir du client. L’offre est, de fait, alléchante, notamment pour la gratuité des frais bancaires, comme le rappelle Éric N., conseiller bancaire : « Les avantages se situent avant tout au niveau de la tarification. Les banques les moins chères du marché sont les banques en ligne. Que ce soit pour leurs cartes gratuites ou en termes de services, elles sont beaucoup moins chères que les banques de détail, y compris la Banque postale. »
Par exemple, chez ING Direct, on me propose une Gold MasterCard gratuite pour une domiciliation de revenus supérieurs à 750 euros par mois. Chez Fortunéo, autre banque en ligne, les conditions sont un peu plus exigeantes : 1500 euros net par mois. Les paiements à l’étranger, hors zone euro, sont à 1,99 % chez Boursorama. Chez BNP Paribas, ils sont de 2,90 % + 0,80 euros. La conseillère de Boursorama se targue aussi d’offrir un large panel de services gratuits : ouverture, gestion, clôture de compte, virements, retraits en zone euro, « easy chèques »…
L’« easy chèque » est un nouveau concept proposé par les banques en ligne. On peut envoyer un chèque d’un simple clic pour le prix d’un timbre poste. Ces banques proposent aussi la personnalisation de la carte bancaire, la livraison de devises à domicile et des services de crédit à la consommation, de livrets A, d’assurance vie et de sicav en ligne. « Avec les banques en ligne, précise Éric, vous n’aurez pas de frais supplémentaires si vous prenez des sicav d’autres banques, ce qui est le cas dans les banques de détail. »
Au téléphone, les banques en ligne me proposent aussi des frais de bourse allégés. Chez Boursorama, un forfait « classic » permet d’effectuer des transactions de maximum 1000 euros pour des frais de courtage s’élevant à 5,50 euros. Chez Fortuneo, on peut effectuer des transactions de maximum 1500 euros pour 4,90 euros ! Là-dessus aussi, les banques en ligne sont gagnantes : au Crédit mutuel, pour une transaction de 1000 euros, il en coûtera 9,90 euros de commission plancher, les frais de courtage s’élevant à 0,70 % quel que soit le montant engagé. Quant aux  agios, ils sont bien en dessous de ceux des banques traditionnelles. Les découverts autorisés avoisinent les 8 %, alors qu’ils sont de 15 % dans une banque traditionnelle.
Pour ouvrir un compte ING Direct ou Boursorama, il suffit de quelques clics. Pas besoin de se déplacer. Cependant, difficile de parler de « conseiller » lorsque l’on sait que ces employés gèrent parfois dix clients en simultané ! Pourtant, au téléphone, on m’assure que les téléconseillers sont toujours disponibles et autant à l’écoute que des conseillers classiques : je peux joindre un conseiller jusqu’à 22 heures. Pratique pour ceux qui rentrent tard du travail.
Mais selon Éric N., c’est vraiment là que l’on perd au change, sauf si l’on est parfaitement autonome : « Les banques en ligne s’adressent particulièrement à ceux qui maîtrisent parfaitement la matière financière, ou à des jeunes qui n’ont pas besoin de conseils financiers. Mais dès lors que l’on a besoin d’un suivi, de conseil pour des placements, la banque en ligne se révèle moins efficace. On n’a pas le conseiller attitré, ni les diagnostics qu’offrent les banques classiques deux à trois fois par an. »
Peut-être est-ce pour cela que les Français sont encore réticents ? Ces derniers se situent en effet parmi les plus réfractaires à la nouveauté en Europe. Dépourvues de réseaux de distribution physique, les banques dématérialisées n’offrent pas la proximité des agences bancaires : « Ma conseillère m’est indispensable. J’ai besoin de son avis, de ses conseils, et de mettre un visage sur le personne à qui je confie mon argent. Et surtout, j’ai besoin d’un interlocuteur physique à qui m’adresser en cas de souci », explique Mathieu.
Et en cas de problème, pas d’agence où venir taper du poing. C’est ce qui est arrivé à Amélie, qui devait bénéficier d’une prime de bienvenue pour l’ouverture d’un compte en ligne il y a un an et demi. « Je les ai harcelés au téléphone, mais rien n’y fait, ils refusent sous des prétextes douteux et vagues de me verser la somme due. »
Et vous, pourquoi ne préférez-vous pas la banque en ligne ?

Toujours accessibles, utilisables partout dans le monde, les services de banque à distance qu’elles offrent confèrent un indéniable gain de temps : impression de RIB, consultations en ligne de l’état des comptes, gestion des opérations courantes, virements, commandes de chéquiers, alertes par courriel ou SMS… « Mais tout cela, ajoute Hugues, sceptique, la plupart des banques, dont la mienne, le proposent. Les services de banque à distance, ça n’est pas nouveau ! »

Quels sont alors les véritables avantages de ces banques en ligne ? Ils sont avant tout financiers. En effet, les principaux concurrents des banques en ligne se disputent les prix les plus bas, pour le plus grand plaisir du client. L’offre est, de fait, alléchante, notamment pour la gratuité des frais bancaires, comme le rappelle Éric N., conseiller bancaire : « Les avantages se situent avant tout au niveau de la tarification. Les banques les moins chères du marché sont les banques en ligne. Que ce soit pour leurs cartes gratuites ou en termes de services, elles sont beaucoup moins chères que les banques de détail, y compris la Banque postale.»

Par exemple, chez ING Direct, on me propose une Gold MasterCard gratuite pour une domiciliation de revenus supérieurs à 750 euros par mois. Chez Fortunéo, autre banque en ligne, les conditions sont un peu plus exigeantes : 1500 euros net par mois. Les paiements à l’étranger, hors zone euro, sont à 1,99 % chez Boursorama. Chez BNP Paribas, ils sont de 2,90 % + 0,80 euros. La conseillère de Boursorama se targue aussi d’offrir un large panel de services gratuits : ouverture, gestion, clôture de compte, virements, retraits en zone euro, « easy chèques »…

L’« easy chèque » est un nouveau concept p
roposé par les banques en ligne. On peut envoyer un chèque d’un simple clic pour le prix d’un timbre poste. Ces banques proposent aussi la personnalisation de la carte bancaire, la livraison de devises à domicile et des services de crédit à la consommation, de livrets A, d’assurance vie et de sicav en ligne. « Avec les banques en ligne, précise Éric, vous n’aurez pas de frais supplémentaires si vous prenez des sicav d’autres banques, ce qui est le cas dans les banques de détail. »

Au téléphone, les banques en ligne me proposent aussi des frais de bourse allégés. Chez Boursorama, un forfait « classic » permet d’effectuer des transactions de maximum 1000 euros pour des frais de courtage s’élevant à 5,50 euros. Chez Fortuneo, on peut effectuer des transactions de maximum 1500 euros pour 4,90 euros ! Là-dessus aussi, les banques en ligne sont gagnantes : au Crédit mutuel, pour une transaction de 1000 euros, il en coûtera 9,90 euros de commission plancher, les frais de courtage s’élevant à 0,70 % quel que soit le montant engagé. Quant aux  agios, ils sont bien en dessous de ceux des banques traditionnelles. Les découverts autorisés avoisinent les 8 %, alors qu’ils sont de 15 % dans une banque traditionnelle.

Pour ouvrir un compte ING Direct ou Boursorama, il suffit de quelques clics. Pas besoin de se déplacer. Cependant, difficile de parler de « conseiller » lorsque l’on sait que ces employés gèrent parfois dix clients en simultané ! Pourtant, au téléphone, on m’assure que les téléconseillers sont toujours disponibles et autant à l’écoute que des conseillers classiques : je peux joindre un conseiller jusqu’à 22 heures. Pratique pour ceux qui rentrent tard du travail.

Mais selon Éric N., c’est vraiment là que l’on perd au change, sauf si l’on est parfaitement autonome : « Les banques en ligne s’adressent particulièrement à ceux qui maîtrisent parfaitement la matière financière, ou à des jeunes qui n’ont pas besoin de conseils financiers. Mais dès lors que l’on a besoin d’un suivi, de conseil pour des placements, la banque en ligne se révèle moins efficace. On n’a pas le conseiller attitré, ni les diagnostics qu’offrent les banques classiques deux à trois fois par an. »

Peut-être est-ce pour cela que les Français sont encore réticents ? Ces derniers se situent en effet parmi les plus réfractaires à la nouveauté en Europe. Dépourvues de réseaux de distribution physique, les banques dématérialisées n’offrent pas la proximité des agences bancaires : « Ma conseillère m’est indispensable. J’ai besoin de son avis, de ses conseils, et de mettre un visage sur le personne à qui je confie mon argent. Et surtout, j’ai besoin d’un interlocuteur physique à qui m’adresser en cas de souci », explique Mathieu.

Et en cas de problème, pas d’agence où venir taper du poing. C’est ce qui est arrivé à Amélie, qui devait bénéficier d’une prime de bienvenue pour l’ouverture d’un compte en ligne il y a un an et demi. « Je les ai harcelés au téléphone, mais rien n’y fait, ils refusent sous des prétextes douteux et vagues de me verser la somme due. »

Et vous, pourquoi ne préférez-vous pas la banque en ligne ?

Juliette Speranza

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